Hongrie : deux présumés passeurs arrêtés après une course-poursuite en banlieue de Budapest

National

Deux passeurs présumés ont été placés en garde à vue par la police hongroise, lundi, à la suite d’une course-poursuite au cours de laquelle les individus ont ouvert le feu sur les forces de l’ordre. Vingt-et-un migrants ont été découverts à l’intérieur du van conduit par les suspects.

En Hongrie, des passeurs présumés à l’intérieur d’une camionnette transportant des migrants ont ouvert le feu sur des officiers de police, lundi 14 novembre, lors d’une course-poursuite, ont déclaré les forces de l’ordre dans un communiqué.

Cette course-poursuite a démarré près de la ville d’Inarcs, à environ 20 kilomètres au sud-est de Budapest, lorsque les occupants du van ont refusé d’obtempérer à un ordre de la police, les intimant de se garer sur le bord de l’autoroute sur laquelle ils circulaient. Les passeurs présumés ont alors tiré sur les policiers depuis leur véhicule immatriculé en Hongrie.

La camionnette a finalement pu être immobilisée en périphérie de Budapest, et les suspects se sont enfuis dans une forêt en tirant de nouveaux coups de feu en direction de la police. La zone a alors été bouclée et les suspects ont été appréhendés une heure plus tard. Aucun blessé n’est à déplorer.

À la suite de cette altercation, deux hommes, qui ont déclaré être irakiens, ont été placés en garde à vue dans la capitale hongroise par des agents du contre-terrorisme. La police a déclaré que 21 migrants, qui ont affirmé être syriens, ont été découverts à l’intérieur du van.

Les passeurs présumés devront désormais répondre de trafic d’êtres humains et de violence envers un agent de la police.

Selon Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, la route des Balkans est redevenue très active au cours de la première moitié de l’année 2022, avec plus de 70 000 franchissements de frontières illégaux, soit une augmentation de 205 % par rapport à 2021. La Hongrie, sur le passage des migrants, est un pays dans lequel nombre de candidats à l’exil tentent d’entrer, notamment depuis la Serbie. Au risque d’être refoulés.

Début octobre, la Hongrie, l’Autriche et la Serbie ont déclaré être disposées à mettre en place des initiatives conjointes dans le but de diminuer le nombre d’arrivées de migrants dans leurs pays respectifs. Ce « plan d’action » comprend notamment une coopération policière accrue le long de leurs frontières respectives, mais aussi de celle de la Macédoine du Nord, ainsi qu’un soutien à la Serbie dans ses futures expulsions de migrants vers leur pays d’origine.

À l’occasion de la conclusion de cet accord, le président hongrois ouvertement anti-migrants, Viktor Orban, avait appelé à un changement politique global dans la manière d’aborder la migration. Il avait suggéré la création de centres dits « hot spots » en dehors de l’UE, afin d’y traiter les demandes d’asile.

 

 

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