Le groupe Coca-Cola étend la réutilisation de ses bouteilles

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Le géant des sodas étend l’usage de la bouteille consignée en verre et le teste pour des bouteilles en plastique, qui restent les plus « écolo » selon lui.

« Coca-Cola en Europe occidentale a déjà réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % depuis 2010, c’est trop peu connu, déplore Page Guillot, présidente pour la France. L’ ​ambition du groupe est de les réduire encore de 30 % d’ici à 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2040. »

Le groupe, avec son partenaire embouteilleur Coca-Cola European Partners (CCEP), alimente désormais ses cinq sites en électricité 100 % renouvelable et a investi, en Côte-d’Or, dans une usine qui produit chaque jour 120 tonnes de bouteilles neuves en plastique recyclé, une matière qui constitue 40 % des bouteilles en plastique commercialisées par Coca-Cola en France.

Sachant que les bouteilles en plastique représentent 28 % de ses ventes, contre 56 % pour les canettes (en aluminium), 8 % pour les bouteilles en verre et 8 % pour les poches souples.

Les emballages représentent la moitié de notre bilan carbone

— Page Guillot, présidente de Coca-Cola France

Les emballages sont un sujet central, car ils représentent la moitié de notre bilan carbone », ​indique Page Guillot. Dernière avancée en date, la généralisation de la consigne des bouteilles en verre commercialisées par Coca-Cola en cafés, hôtels et restaurants (CHR). Les bouteilles en verre contenant du Coca-Cola sont déjà consignées en CHR. Nous lançons progressivement la consigne pour toutes les autres marques de notre gamme aussi vendue en CHR ». ​Ce sera donc le cas, d’ici à la fin de l’année, pour les boissons Fuze Tea, Tropico, Minute Maid, Sprite et Fanta.

Une seule bouteille pour tous les sodas

Toutes partageront un modèle identique de bouteille de 25 cl, afin de simplifier la tâche de l’embouteilleur, qui récupère et réutilise tous les contenants vides.

Une telle standardisation est moins risquée à réaliser auprès de la clientèle captive des CHR que pour celle de la grande distribution, où l’aspect de la bouteille reste un outil de marketing. Le « Coca » servi en CHR conservera cependant sa bouteille en verre spécifique, car c’est un objet iconique », ​assure Page Quillot.

La part des bouteilles en verre consignée vendues par le groupe devrait bientôt frôler les 100 %. Elle atteint déjà 67 %, alors qu’elle est de moins de 10 % pour le marché français, où sur les 2,5 millions de tonnes d’emballages en verre mis sur le marché, 85 % sont broyés et retransformés en nouveaux emballages, au prix d’une grande dépense d’énergie. L’essentiel du réemploi des contenants en verre vient des CHR.

100 % de plastique recyclé en 2030

Reste que pour le commerce de détail, la conviction de Coca-Cola est que le meilleur contenant est le plastique recyclé. ​Moins gourmand en énergie, en matière et moins lourd à transporter que le verre, il possède une empreinte carbone quatre fois moins importante que le verre non consigné », assure Page Quillot.

Le groupe vise donc les 100 % de plastique recyclé en 2030, dix ans plus tôt que ne l’imposera la loi. Surtout, il mise sur un nouveau type de bouteille en plastique plus résistante qui sera, elle, consignée et réutilisable.

Déjà adoptée avec succès en Allemagne, la bouteille plastique consignée est testée dans une vingtaine de magasins Carrefour en Île-de-France et doit être étendue à une centaine de points de vente d’ici à la fin de l’année. Page Quillot reste à la fois optimiste et prudente ​sur le développement de la consigne en commerce de détail. Cela suppose une mobilisation de toute la chaîne, distributeurs comme consommateurs ».

Des efforts qui vaudront peut-être au géant d’Atlanta d’améliorer son image, alors qu’il a été classé plusieurs années de suite premier pollueur au monde dans le domaine du plastique par l’ONG Break Free From Plastic.

 

 

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