Les éléphants épiés depuis l’espace

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Des chercheurs ont développé une technologie qui permet de recenser avec précision les mastodontes, pour mieux les protéger.

40 000 ? 50 000 ? Difficile de savoir combien d’éléphants vivent à l’état sauvage en Afrique. Un recensement pourtant crucial pour protéger cette espèce « vulnérable » des déboisements et du braconnage. Pour mieux les compter, des chercheurs britanniques des universités d’Oxford et de Bath ont donc eu l’idée de jumeler deux technologies : les images à très haute résolution des satellites de Maxar et un algorithme de reconnaissance au nom barbare de  réseau de neurones convolutifs ​  ​(CNN).

L’idée ? Rendre ce logiciel suffisamment  intelligent  ​pour distinguer les éléphants… des girafes ! Pour le repérer sous tous ses profils, aussi : jeune ou vieux, à grandes ou à petites oreilles… Plus de 1 000 clichés des 450 pachydermes du parc national d’Addo, en Afrique du Sud, ont ainsi été rentrés dans l’algorithme pour  l’éduquer ​.

 

Plus fiable et plus rapide

Pingouins, baleines et flamands roses ont déjà eu la primeur d’une telle technologie sur la banquise, en mer ou sur des lacs. Mais jamais les scientifiques n’étaient parvenus à recenser des animaux dans des paysages aussi complexes que la savane, la brousse ou les forêts. Plus fiable et plus rapide que l’œil humain, le CNN peut repérer les éléphants dans des espaces à la végétation dense, tout en évitant les doublons. Et les satellites ne connaissent pas la fatigue : en 24 heures, ils passent à la loupe 680 000 km2, l’équivalent de la France.

 

Rien à voir avec les recensements menés jusqu’à présent par des équipes au sol, au risque de leur vie dans les zones de conflits… Ou depuis des petits avions, aux vrombissements effrayants pour les animaux. Les satellites ont le mérite d’être plus discrets. Pour ne pas dire indiscrets.

 

ouest-france.fr

pixabay

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