Le ministre des Affaires étrangères critique la gestion de l’Afghanistan par l’UE

Europe

Lors d’un débat « sérieux et difficile » sur la situation en Afghanistan, les institutions de Bruxelles et certains États membres sont revenus à la « voie de 2015 » dans la gestion des migrations lors d’une réunion vendredi, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères.

S’exprimant en marge d’une réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’UE au château de Brdo, près de Kran, en Slovénie, M. Szijjártó a reproché aux dirigeants de l’UE de « retomber sur la voie de 2015, même s’il est constamment question de ne pas répéter les erreurs de la crise migratoire de 2015 ». Les ministres ont également discuté de l’appel lancé aux talibans pour qu’ils laissent le libre passage à ceux qui veulent quitter le pays. Szijjártó a insisté sur le fait qu’il s’agissait « en fait d’une invitation à tout Afghan qui souhaite partir ». Il a averti qu’il s’agissait d’une « position très dangereuse et irresponsable », faisant valoir qu’elle pourrait déclencher une nouvelle vague de migration massive, étant donné que la moitié des 39 millions d’Afghans vivaient de l’aide humanitaire avant même que les Talibans ne prennent le pouvoir, et que le pays compte au moins 4 millions de réfugiés nationaux. Il a toutefois ajouté que la République tchèque, la Pologne, la Croatie et la Hongrie avaient « plutôt fermement plaidé contre la migration ».

L’Afghanistan est « l’un des foyers du terrorisme », a déclaré M. Szijjártó, ajoutant qu’un exode d’Afghans pourrait « donner l’occasion à des centaines ou des milliers de terroristes de venir en Europe ».

 

hungarymatters.hu

pixabay

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