Les États-Unis ont placé Tencent, CATL et d’autres entreprises chinoises sur une liste qui soutiendrait les objectifs militaires de Pékin.
Le ministère américain de la défense a mis à jour sa liste d’entreprises chinoises soupçonnées d’être liées à l’armée chinoise. Parmi les entreprises nouvellement ajoutées figurent Tencent Holdings, l’un des plus grands géants chinois de la technologie, et CATL (Contemporary Amperex Technology Co.), le premier fabricant mondial de batteries, selon Reuters.
Cette mise à jour s’inscrit dans le cadre de la stratégie américaine visant à réduire la domination technologique et industrielle de la Chine. Parmi les autres entreprises figurant sur la liste, citons Changxin Memory Technologies (un important fabricant de semi-conducteurs), Quectel Wireless Solutions (une entreprise produisant des équipements de réseau) et Autel Robotics, qui fabrique des drones.
Réponses des entreprises
Tencent : L’entreprise a publié une déclaration rejetant la cotation, la qualifiant de « totalement infondée ». Tencent a souligné qu’elle n’est pas un fournisseur militaire et que ses activités commerciales sont strictement axées sur les technologies civiles.
CATL : Le fabricant de batteries, également présent à Debrecen, a protesté contre la décision, déclarant qu’il n’avait aucun lien avec des projets militaires et que ses activités étaient de nature strictement commerciale.
Quectel : Un porte-parole de l’entreprise a déclaré qu’elle ne coopérait avec l’armée d’aucun pays et qu’elle demanderait un réexamen de la décision du Pentagone.
Implications politiques et économiques
L’inscription sur la liste n’entraîne pas automatiquement de sanctions économiques, mais elle peut nuire considérablement à la réputation des entreprises concernées. En outre, cela peut faire pression sur le gouvernement américain pour qu’il impose des restrictions à l’exportation ou des sanctions financières à l’encontre de ces entreprises.
La rivalité technologique et militaire entre les États-Unis et la Chine s’est considérablement intensifiée ces dernières années. Les autorités américaines affirment que la Chine utilise de plus en plus le secteur technologique à des fins militaires, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle, des drones et de la fabrication de semi-conducteurs.
La nouvelle désignation vise à empêcher ces entreprises d’accéder aux technologies et aux marchés financiers américains, qui pourraient être essentiels à la modernisation militaire de Pékin.